Lorsque vous intervenez à l’oral, les premiers instants sont décisifs. Soigner le début de sa prise de parole, c’est s’assurer de capter l’attention du public et d’aborder la suite de son discours avec confiance…
Pourtant, sous l’effet du stress et de l’adrénaline,
Commencer dans la précipitation est bien souvent une occasion manquée de connecter avec le public
on a trop souvent tendance à traiter les tout débuts de notre prise de parole – de l’entrée en scène aux premiers mots – comme secondaires. Pour remédier à cela, voici trois erreurs à ne pas commettre dans les premiers instants de votre intervention… pour être sûr·e de capter l’attention !
Commencer dans la précipitation
A peine vous a-t-on tendu le micro, que sous l’effet de l’adrénaline, (et peut-être inconsciemment guidé·e par l’envie d’en finir avec votre prise de parole…) vous commencez à dérouler votre discours à toute vitesse…
Quel dommage ! Commencer dans la précipitation est bien souvent une occasion manquée de connecter avec le public, de capter l’attention et de vous recentrer, pour ensuite donner le meilleur de vous-même.
Au contraire, je conseille toujours d’observer un silence de quelques secondes avant de prendre la parole.
Lorsque vous arrivez sur scène, regardez le public, ancrez bien vos deux pieds dans le sol et prenez une respiration. Vous pouvez commencer quand vous vous sentez prêt·e.
Le fait de prendre ce silence, au lieu de commencer dans la précipitation est la première chose à faire d’une part pour capter l’attention du public et d’autre part pour vous concentrer et prendre le temps d’apprivoiser la salle.
Une fois face au public, vous vous sentez obligé de le prévenir… Ce discours ne va peut-être pas être aussi intéressant qu’il le croit. Alors, vous vous excusez par avance. « Désolé·e, je n’ai pas pu préparer autant que je l’aurais voulu », « Mon collègue vous a parlé du projet X et c’était très intéressant, désolée, je vais seulement vous parler du projet Y », « j’espère que vous n’allez pas trop vous ennuyer ».
Ces petites phrases, si elles peuvent vous paraître une bonne idée sur le moment (car après tout vous faites preuve d’honnêteté) peuvent en réalité avoir des effets désastreux sur la manière dont va être perçue la suite par votre public.
A partir du moment où vous sous-entendez que votre prise de parole est mal préparée, ennuyeuse, ou trop complexe, vous vous exposez à ce qu’il « décroche », car pourquoi accorder de l’attention à un discours dont l’orateur·ice même annonce qu’il sera soporifique ?
Au lieu de vous « tirer une balle dans le pied », avant même d’avoir pris la parole, pensez
Que tout ce que vous allez dire pourra être retenu contre vous ! Mais peut aussi être retenu en votre faveur ! Imaginez que vous vous trouvez face à un.e orateur.ice qui commence d’emblée par « je suis très heureux·se d’être devant vous pour vous présenter ce projet». Ça donne envie d’écouter, non ?
Vous êtes fort·e en impro et vous avez envie d’improviser votre phrase d’accroche ? Ne faites-pas ça malheureux ! Les premiers mots que vous prononcerez sur scène ne sont pas seulement la première impression que vous allez donner en public, mais aussi la première impression que vous allez donner… à vous-même !
C’est l’opportunité de prendre confiance en soi, d’apprivoiser le stress de prendre la parole et de se rassurer sur la suite de son intervention en prenant la parole sans hésitations dès le départ.
Alors, la prochaine fois que vous prenez la parole en public, écrivez noir sur blanc les premiers mots que vous allez prononcer !
Les premiers mots que vous prononcerez sur scène ne sont pas seulement la première impression que vous allez donner en public, mais aussi la première impression que vous allez donner… à vous-même !